Un mois après sa suspension à titre conservatoire comme Commissaire divisionnaire de la ville de Kinshasa, le Général Blaise Mbula Kilimba Limba vient, après conclusion des enquêtes, de réoccuper ses fonctions, sur décision du Vice-Premier Ministre et Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jaquemain Shabani, auteur politique de la dite suspension.
L’homme en uniforme bleu a été accusé d’avoir fait déguerpir avec force et de façon illégale un groupe de diplomates français de leur propre résidence, mais aussi des »maisonnées » d’occupants de l’immeuble Kamoul Résidence à Gombe.
Ce dernier déguerpissement, faut-il le souligner, avait dégénéré en un affrontement entre deux factions du mouvement de La Force du Progrès qui avait ses éléments parmi les occupants du dit immeuble.
L’erreur étant humaine, Blaise Mbula Kilimba Limba est toutefois un vaillant policier avec 20 ans de carrière durant une fraction desquels il a été commandant de la police à Goma, dans le Nord-Kivu.
Sa nomination intervenue le 12 septembre 2023, avait eu lieu dans un contexte de recrudescence de l’insécurité marquée par des vols, des viols, des fumées de chanvres et des kidnappings.
C’est ce qui justifie même le passage »le plus clé » de son discours assermenté délivré lors de la dite nomination.
»Je promets de lutter contre l’insécurité et de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens ».
Le Commissaire divisionnaire Blaise Mbula n’est pas un »parachuté » au sein de la Police Nationale Congolaise.
Cet homme toujours tout de bleu vêtu, chaque fois qu’il est de service, est, en plus de ses formations militaires au pays et à l’étranger, détenteur d’un diplôme de licence en Relations Internationales de l’UTBC, Université Technologique Bel Campus, diplôme obtenu en 2012, après défense avec brio d’un sujet de mémoire intitulé : »Évaluation sur le fonctionnement des services de sécurité et leur rôle dans la politique extérieure ».
Loin avant ça, il a en 1998, en Angola et en Égypte, suivi une formation anti-terroriste
En l’an 2000, il a suivi en Angola, en Égypte et en Afrique du Sud une formation dite »anticipée émeute.
En 2001, il est dans une formation sur la planification des opérations ; formation qui fit de lui Expert en organisation d’événements sportifs internationaux.
Six ans après son diplôme universitaire, soit de 2018 à 2020, il va rééditer la même formation et cette fois-là en France.
Sur le plan professionnel, il est, en 2004, Commandant 2è Bataillon PIR, Police d’Intervention Rapide.
2005-2006, il est Commandant au Centre d’instruction de Mbankana, au Plateau de Bateké.
En 2012, année de sa défense universitaire, il est Commandant Second chargé des opérations à Funa/Kalamu.
En 2013, il est P3 adjoint Ops, Police ville de Kinshasa.
En 2014, il est Chef P3 Police ville de Kinshasa.
En 2016, il est Commandant de district de la Gombe, au Camp Lufungula.
De 2017 à 2020, il est Commissaire Provincial adjoint chargé des opérations de la police administrative au sein du Commissariat Provincial de la Police ville de Kinshasa.
En 2023, le voilà devenu Commandant de la police Ville de Kinshasa et Commissaire divisionnaire adjoint, poste qu’il a »soigneusement » gardé jusqu’après sa réhabilitation, dont il est question principale dans le rouleau de ce papier d’information.
Saint-Germain Ebengo/Le Tonnerre
